06 mars 2017

Belle performance en Coupe de la Parité!

Ce dimanche une équipe rouge défendit avec conviction sa chance à Vandoeuvre dans la phase région de la Coupe de la Parité: 2  filles,2 gars!
Le Capitaine François nous a fait un compte rendu si savoureux (par moments cela fait penser à du Stéphane de Talancé en bonne forme...),que je m’efface immédiatement!
Notez juste que 3èmes...cela peut faire l'objet d'un repêchage... :)
"C'est pas pour me vanter, mais j'ai été propulsé capitaine de l'équipe de Seichamps ce dimanche.
Nous avons défendu avec ténacité les rutilantes couleurs du club à la coupe de la mixité.

Huit équipes, deux places qualificatives. Un coup d’œil sur les feuilles de match pour estimer nos chances de qualification, puis un interminable raclement de gorge pour repérer quelles équipes pourraient avoir la courtoisie de nous passer derrière.

Avec le cœur guilleret d'un mouton entrant à l'abattoir, nous nous asseyons en face de Garche Koeking. Nos fourbes adversaires s'installent avec la ferme intention de se goinfrer un casse-croûte à nos dépens. J'ai cru voir une serviette autour du cou et quelques babines bien léchées, mais des observateurs dignes de foi - c'est-à-dire pas moi - m'ont assuré que j'ai été le jouet d'une illusion.

Au premier échiquier je suis au volant d'une Benoni qui tient la route. Eric ourdit visiblement le projet de casser la tête de son adversaire.
Rosine a du mal à tenir sa position et Andrea, après avoir cafouillé son début se retrouve rapidement avec une bonne finale en plaçant un coup de cavalier vicieux qui fit chanceler son adversaire. Par la suite sa position s'est détériorée par manque de technique, et après quelques décisions malheureuses, Andrea dût rendre les armes. Même sort pour Eric qui perdit au jeu des trous dans le roque. Exit aussi Rosine.
Restait votre capitaine et néanmoins serviteur qui se pavanait avec qualité et pions d'avance. En alignant plus de points d'interrogation que l'hymne américain, je réussis à paumer cette partie dans la consternation la plus noire.

Les comptes sont vite faits, quatre à zéro égale quatre roues de vélo....
Mais ne nous laissons pas abattre comme on dit chez les Kennedy. Il reste deux rondes et un repas de midi.
Lequel repas ressembla plus à une tuerie puisque les victuailles sans défense ont subi le sort réservé à nos adversaire.
À vaincre sans péril, on reprend du poulet.

Deuxième ronde, nous infligeons sans état d'âme un 4-0 à Stanislas 3.
Rien à dire, du travail propre.

Oui, oui, du linéaire, du bien fait.

Quoi ? Qui a dit arnaque et vol à l'étalage ?

Non, les trois derniers échiquiers rien à dire, rien à déclarer.

Mouais, Eric pense avoir trainé une poubelle positionnelle, mais ce n'est pas bien clair.

Pourquoi vous me regardez comme ça ?

Aaaah, le premier ? Non, je ne vois pas ce qu'on pourrait en dire...

Bon, OK, je crache une pièce pour garder le roi adverse au centre. Après une mêlée pas très orthodoxe, je regagne un peu de bois. Échange de dames pas bon pour moi.
Au détour d'une fourchette, mon adversaire choisit de laisser son roi en prise. Arbitre. Tripotage de pendule. Qualité qui gicle.

À ce moment-là je laisse un fou en prise que j'ai bien du mal à aller récupérer rue des Morillons. Au compteur, mon adversaire a une tour dans la musette et des perspectives un tantinet radieuses.

Même si les temps affichés par la pendule se raccourcissent peaudechagrinesquement, je commence à trouver le temps furieusement long.
Je pense avoir gagné - au temps - avec le soulagement du marathonien qui enlève des chaussures trois pointures au-dessous lorsque Catherine commence à gesticuler comme Shiva jonglant avec treize balles. Il en ressort que la pendule n'ajoutait pas les dix secondes réglementaires.
Retripotage de pendules et vas-y que le chemin de croix recommence. Heureusement Yann a le tact et la présence d'esprit de poser ses pièces juste à côté des bonnes cases, ce qui me permet de faire passer un pion côté à vingt contre un. Bref, un point.


Une autre question ?

Reste la troisième ronde. Contre Stanislas, deuxième du nom.

Cette fois, je gagne vite et bien, colonne a puis mat sur la huitième rangée. On ne peut pas jouer comme une bouse molle toute la journée !
Andrea gagne aussi sans trop de Problème. Rosine traîne un pion de moins pendant toute la partie. Soumise à des clouages dans toutes directions, elles parvient à ne pas perdre de matériel grâce à des exercices à la barre fixe qui ne sont plus de son âge. Cependant le spectre hideux de la finale avec un pion de mins se profile de plus au fur et à mesure des échanges. La partie se finit dans la désolation la plus sordide lorsque Rosine rentre dans une finale de pions complètement fichue où les noirs n'ont plus qu'à pousser très vite les pions à l'aile roi. Très vite, because la pendule. Ah oui, la pendule. Qui nous donne un point. Merci la pendule.

Eric qui a résisté toute la partie grâce à des pièces dynamiques se retrouve tout d'un coup - j'ai rien vu - avec une tour de plus. Il faudra un sérieux black-out pour que Eric relâche la tour dans la nature sur un échec assassin. Victoire trois à un.

Nous finissons troisièmes, à une marche de la calife.

François."

1 commentaire:

Jean-Louis a dit…

Une journée épique !!